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Gladiateur des mers

Gladiateur des mers de Yvan Bourgnon

Arthaud , 2016

Le tour du monde à la voile en solitaire : le navigateur de légende a remporté de nombreuses courses dont la Transat Jacques-Vabre en double avec son frère Laurent. Laissant la course derrière lui, il tente un pari fou : faire le tour du monde en solitaire et à l'ancienne. Son embarcation, longue de 6,5 m ne comporte aucun endroit pour s'abriter et pour compliquer la tâche, il naviguera sans ustensiles électroniques. Le 5 octobre 2013, il prend le large. Départ des Sables-d'Olonne pour un retour prévu à une date inconnue à Ouistreham. Un pari fou pour celui qui désire retrouver les sensations de la navigation à l'instinct : parcourir 55 000 Km seul, avec pour seul support, en cas de danger, un bateau suiveur exigé par l'un des principaux sponsors, c'est un pari incroyable que se lance là Yvan Bourgnon. Pourtant, c'est en totale confiance qu'il entame sa traversée. Les Bourgnon sont des marins dans l'âme, ils ont la navigation dans le sang, la mer, c'est leur terrain de jeu, s'il y a bien quelqu'un qui peut réussir cet exploit, c'est l'un des leurs.

Yvan Bourgnon a baptisé son catamaran « Ma Louloutte », celui-ci avalera 45 000 Km avant de s'échouer sur une petite île du Sri Lanka. Jusque-là, elle a mené sa mission à bien malgré les difficultés rencontrées. La Guadeloupe où son safran gauche a été endommagé, Panama où elle a dû se frayer un chemin au milieu de navires gigantesques, les Marquises où Yvan se retrouve avec 40° de fièvre pour enfin arriver à Tahiti, où habite Laurent, le grand frère. C'est quelques semaines heureuses qu'il passera là-bas, et où il tentera de se remettre d'une blessure au bras.
Vaincre la solitude et s'accommoder de la météo : difficile de lutter contre les éléments, alors il faut s'en accommoder. La pluie, le vent, les vagues, il faut tout surmonter, ne pas rester mouiller, ne pas prendre un coup de chaleur, garder le moral... La solitude est aussi très difficile à gérer, heureusement, Yvan Bourgnon sait se faire des amis lors de chaque escale. Son aventure est suivie par des tas de navigateurs professionnels ou amateurs qui n'hésitent pas à venir lui dirent bonjour s'ils croisent sa route. Sa réussite, il la doit aussi à ceux qui lui ont proposé leur aide lors des moments difficiles.
L'aventure continue en passant par le Vanuatu et l'Australie pour qu'un coup de malchance fasse s'écraser « Ma Louloutte » sur des rochers au Sri Lanka. Le bateau est disloqué ; heureusement, le navigateur n'est pas blessé, mais les dégâts sont considérables. Il faudra 7 mois de travaux pour que « Ma Louloutte II » soit en état de naviguer. Il reste 10 000 Km avant l'arrivée à Ouistreham, où des milliers de personnes accueilleront l'aventurier.

Gladiateurs des mers est une lecture idéale en cas de fatigue ou d'une envie d'évasion. Le style employé est simple, dynamique et va à l'essentiel. Il sert efficacement le contenu de l'ouvrage.