Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea

L’histoire commence dans les années 40 en Espagne. Deux enfants naissent dans des familles qui ne veulent pas d’eux. Victoria est abandonnée chez les sœurs, dans un couvent, Julian est quant à lui confié aux Jésuites. Leur enfance est chaotique, avec pour point commun la misère et le manque d’amour… Adultes et mariés, ils fuient ensemble le franquisme et se réfugient à Paris. Il sera gardien de théâtre, elle, femme de ménage ; ils sont les parents de la narratrice.

Avec une langue vive, inventive, parfois crue mais toujours réjouissante Maria Larrea dessine le portait de cette famille bancale.

Entre amour et alcoolisme, pauvreté et honte de ses origines (il faut dire que les autres petites filles du quartier sont toutes bien nées) Maria réussit pourtant à se construire, à intégrer une école prestigieuse et à créer sa propre famille… Mais voilà, le destin joue parfois de drôle de tour et une séance de tarot va ébranler sa vie d’adulte.

La deuxième partie du roman commence alors. Le récit se transforme en quête des origines. Secrets de famille, mensonges et page peu glorieuse de l’histoire de l’Espagne sous Franco nous sont peu à peu révélés.

Un énorme coup de cœur pour ce roman, pour son style qui ne ressemble à aucun autre, pour son sujet car il parle de famille, de sentiments et des liens plus forts que les liens du sang, ceux créés par l’amour.